J’ai remis ça.
Je n’ai aucune excuse cette fois-ci. D’ailleurs, je n’avais aucune excuse avant, j’étais forcément au courant puisque la nouvelle tendance aujourd’hui est de ne parler que des aspects négatifs de la chose, de façon humoristique ou plus sérieuse, façon étude sociologique, et sur différents supports : blogs, journaux, chansons, films…
Donc voilà, j’ai accueilli un deuxième Gremlins, toujours de sexe féminin.
J’ai naturellement reçu nombre de condoléances pour ce dernier point, visiblement certains ne réfléchissant pas au fait qu’étant moi-même du sexe féminin, j’aurais un peu de mal à concevoir que ça puisse être un défaut. C’est un peu comme si, par exemple, j’allais dire à Tori Spelling qu’il n’y avait pas d’exemple de chirurgie esthétique réussie. Ou à Kim Kardashian que l’eye-liner à outrance faisait facilement cagole. (Si vous avez dû googler ces noms c’est que vous n’êtes pas en congé maternité…)
Naturellement, ce n’est que du bonheur : il y a bien sûr la grossesse, moment de béatitude et d’épanouissement. Comparé à la grossesse, l’adolescence était l’apogée de la confiance en son physique, et la pire gastro ressemble soudainement à un long massage aux pierres chaudes.
Ensuite vient l’accouchement, aka le plus beau jour de notre vie : c’est sûr qu’après des heures passées dans une salle chirurgicale tellement friendly (je dis ça, mais j’avais la chance d’avoir des images de Minnie Mouse partout dans la salle pour casser un peu le coté chirurgical. Visiblement, certains pensent que les femmes qui accouchent ont 8 ans…), à subir des douleurs à rythme régulier façon supplice torture de la goutte d’eau, à supporter la visite de plusieurs inconnus devant qui on doit écarter les jambes sans même connaître leurs noms, avoir l’équivalent d’un ballon de basket qui sort de notre intimité dans un magma de substances organiques diverses semble proche de l’extase.
Bon, je ne suis pas complètement blasée ça s’arrange ensuite, en fait dès le moment où cette petite chose se pelotonne contre vous telle un chaton et semble vous dire "tu m’as fait venir, je te fais confiance, ça va être cool maintenant".
Ensuite, on oublie tout : les suites de couches (je ne développe pas, ne voulant pas être responsable de l’extinction de la race humaine), la torture par privation de sommeil, les appels quotidiens du bureau pour qui vous êtes en vacances imméritées, l’absence de vie sociale qui vous pousse à discuter de la crise européenne avec le livreur Colissimo, les discussions de couple qui deviennent de plus en plus constructives au fur et à mesure de la privation de sommeil susvisée ("c’est à toi – non à toi- tu plaisantes, c’était moi hier – oui mais moi j’ai eu la couche atomique, ça compte double" etc.), les conseils de môman et belle-môman qui nous font réaliser que notre survie et celle de Choupinet au-delà des deux mois d’existence relève du miracle…
Parce que quand même, elles sont choupinettes mes petites Kate et Pippa…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire