Ca y est, je suis en vacances. Enfin. Mes premières vraies vacances depuis sept mois.
Et qu’on ne vienne pas me parler de RTT, ça va m’aigrir.
Du coup, cette semaine, j’ai atteint un état de sérénité absolue.
Autant la semaine dernière (et les 3 qui l’ont précédé...), j’étais bougon, autant cette semaine, j’ai été d’un calme, d’une efficacité, d’une clairvoyance rares.
Hop, les dossiers urgents traités, hop le linge repassé, hop la vaisselle lavée, hop le dentiste visité, hop les problèmes administratifs réglés, ma seule grosse difficulté étant de savoir si je devais emporter de la crème solaire indice 30 ou 40!
J’ai su garder mon calme face à une situation de crise : Choupinet ne retrouvant plus, à 4 jours du départ, son passeport, qui part en catastrophe en pleine nuit dans la maison de ses parents à Trifouillis-les-Alouettes voir s’il ne l’a pas laissé là-bas, qui enclenche l’alarme etc. tout ça pour le trouver finalement dans la poche d’un blouson (où je lui avais dit de regarder en premier, hum hum...).
Je n’ai même pas pesté quand mon patron m’a chamboulé toute mon organisation en me demandant des trucs (urgents ça va sans dire) à la dernière minute, ni quand il m’a annoncé que je devrais peut-être aller à Colmar cette semaine, sans savoir quel jour exactement, ni s’il fallait vraiment que j’y aille, alors que j’avais une vie sociale avant vacances à organiser.
Parce que oui, c’est quand on doit partir que tout se passe : l’ami en pleine rupture à consoler, l’amie qui tombe amoureuse qui nous appelle 10 fois par jour "c’est un signe hein ? Ah oui, ça c’est un signe...", la cousine qui doit accoucher, môman qui veut qu’on déjeune ensemble une dernière fois, les copains qui veulent qu’on se voie avant le départ, ceux avec qui on doit organiser nos possibles rencontres pendant les vacances...
Alors que finalement, 4 semaines, ce n’est rien (ceci est un message subliminal à l’intention de mon patron).
Je vais revenir hein !
Enfin, à moins d’un déraillement de RER, un accident d’avion, une attaque de requins, une collision avec une baleine, une prise d’otage par le mouvement pour la libération du peuple sprske...
Mais bon, dans tous les cas, j’aurai plein de choses à raconter, pour compenser un peu mon silence de ces derniers temps.
D’ici là, bonnes vacances à tous !!!
Toute personne qui a lu un jour un magazine de pintades (=presse féminine) n’a manqué de remarquer que, visiblement, la question existentielle à poser à une fille est : "si tu pouvais changer quelque chose en toi, que serait-ce?"
La réponse n’est souvent pas à la hauteur des espérances philosophiques de l’intervieweuse, puisqu’on apprend généralement que telle ou telle top modèle n’est pas du tout du tout du tout contente de ses pieds ou de ses aisselles.
Moi aussi je suis une fille, moi aussi je suis philosophe à mes heures, donc moi aussi, aujourd’hui, je m’auto interroge : si j’avais une baguette magique, que voudrais-je changer en moi?
Déjà, physiquement je ne changerai rien : ce n’est pas que je sois d’une beauté à couper le souffle, ou que je ne souhaiterais pas avoir un peu moins de gras là et un peu plus ici, mais voilà, c’est mon physique, ça fait 28 ans 1/2 qu’on vit ensemble, et on forme bon gré mal gré une bonne équipe.
Par contre, si j’avais vraiment une baguette magique pour changer quelques détails de ma vie, j’aimerais :
- Pouvoir me téléporter d’un endroit à l’autre. Comme dans Star Trek;
- Lire dans les pensées des gens. Pour savoir si oui ou non, ma nouvelle coiffure est ratée;
- Etre de temps en temps dans la file qui avance le plus vite au supermarché;
- Ne pas me demander chaque matin comment je vais m’habiller, pour finir en mettant en 4ème vitesse une jupe marron avec un gilet rose et des chaussures noires, mais que les vêtements adéquats à mon humeur et à la météo sortent tous seuls de mon armoire;
- Pouvoir arrêter le temps, pour faire les corvées tout en gardant du temps pour les choses agréables;
- Faire une recette de cuisine, qui indique temps de préparation = 10 mn, en dix minutes et non en une heure;
- Vraiment passer sous un tunnel pendant une conversation téléphonique pénible;
- Avoir TF1 et M6 diffusés sur Free. Julien Courbet me manque...
Bref, que tous les petits détails de la vie s’emboîtent bien.
Mais si je ne pouvais changer qu’une chose en moi, j’aimerais être étanche.
J’aimerais pouvoir compartimenter ma vie par exemple, pour ne pas être affectée dans ma vie privée par le boulot, et réussir à travailler normalement même quand personnellement c’est pas le top.
Surtout, j’aimerais ne plus être une éponge à sentiments : les malheurs de mes proches m’affectent encore plus que si c’était les miens, leur bonheur passe avant le mien (enfin, tout est relatif)... Et tout ça, sans modération, toujours à l'extrême. Par exemple, je suis effondrée dès que j’assiste à un enterrement, même d’une personne peu connue.
Bon, dit comme ça on pourrait croire que je suis une magnifique âme, dont la vie est guidée par l’altruisme, mais la vérité c’est que s’inquiéter pour les autres empêche de faire face à ses propres difficultés, de prendre ses propres décisions et de les assumer.
Parce même si le libre arbitre fait la grandeur de l’homme et tout et tout, par moments, j’aimerais que la vie soit une partie de Monopoly : je jette les dés, ils indiquent 6, je vais rue de la paix, et je perds. Mais sans que ce ne soit mon choix.
Enfin, vous remarquerez 1) mon esprit de contradiction : on me félicite pour la drôlerie de mon blog, je ne publie plus que des notes à faire déprimer un footballeur, et 2) mon souci de cohérence : je promets d’être triste, et je le suis.